Rendement de l'assurance-vie : quelles performances viser en 2025 ?
Hausse des taux obligataires, inflation persistante, marchés chahutés : l'assurance-vie change de visage. Vous vous demandez quel rendement viser en 2025 pour votre contrat ? Découvrez les moteurs de performance, trois scénarios chiffrés et des actions concrètes pour doper votre épargne.
Pourquoi parler de rendement d'assurance-vie en 2025 ?

Le « rendement assurance-vie 2025 » n'est pas un simple exercice de prévision. Les arbitrages que vous réalisez aujourd'hui déterminent la valeur de votre contrat dans deux ans. Les assureurs réinvestissent déjà dans des obligations d'État à 10 ans proche de 3 %, contre 0 % en 2021. Cette remontée impactera le taux servi des fonds en euros dès 2024 et surtout 2025.
En parallèle, la réglementation européenne Solvabilité II et la concurrence des nouveaux livrets bancaires obligent le secteur à améliorer la rémunération offerte. Autrement dit, fixer un objectif réaliste de rendement pour 2025 vous aidera à choisir la bonne allocation et à mettre votre contrat en perspective avec d'autres supports.
Les moteurs du rendement : fonds euros vs unités de compte
État des lieux 2019-2023
Entre 2019 et 2021, la moyenne des fonds euros est passée de 1,5 % à 1,3 %. 2022 a marqué un tournant : 1,9 % d'après France Assureurs, grâce à la réouverture du marché obligataire. Cette hausse se confirme : de nombreux assureurs annoncent déjà un taux 2023 supérieur à 2,5 %.
Les unités de compte (UC), elles, dépendent des marchés actions, immobiliers ou obligataires. Après +18 % pour le CAC 40 en 2021, l'année 2022 a corrigé d'environ ‑10 %. 2023 retrouve un terrain positif (+15 % au 30 novembre). Les portefeuilles diversifiés oscillent donc entre ‑6 % et +8 % annuel sur la période.
Tendances macroéconomiques pour 2024-2025
- Inflation estimée entre 2 % et 2,5 % sur la zone euro.
- Taux des OAT à 10 ans attendus entre 2,7 % et 3,2 %.
- Croissance économique molle (+0,8 % selon la Banque de France).
- Banques centrales susceptibles d'entamer une baisse graduelle des taux directeurs fin 2024.
Résultat : les fonds euros pourraient approcher 3 % brut en 2025 tandis que les UC bénéficieront d'un rebond retenu des marchés actions, surtout si la baisse des taux se confirme.
Quelles performances viser selon votre profil ?
Profil prudent : sécuriser sans tout sacrifier
Vous privilégiez le capital garanti du fonds euros. En tenant compte des réinvestissements à plus de 3 % et de la provision pour participation aux bénéfices (PPB), un rendement brut de 2,8 % à 3,2 % est envisageable en 2025. Après prélèvements sociaux (17,2 %), comptez 2,3 % net.
Profil équilibré : capter la remontée des taux
Une allocation type : 60 % fonds euros, 40 % UC diversifiées. Si les UC délivrent 5 % annuel moyen et le fonds euros 3 %, vous viseriez environ 4 % brut. En net fiscal (flat-tax 30 %), on retombe à 2,8 % à 3 % mais avec une meilleure protection contre l'inflation.
Profil dynamique : miser sur les marchés actions
70 % à 90 % d'UC (ETF actions monde, private equity, SCPI) et 10 % à 30 % fonds euros de sécurité. Objectif : 6 % à 8 % brut sur trois ans glissants, soit 4,2 % à 5,6 % net de fiscalité si la flat-tax s'applique.
Trois scénarios de rendement pour 2025
Scénario conservateur
Les taux longs plafonnent, la croissance stagne et les marchés actions corrigent. Fonds euros : 2,6 %. UC : 0 %. Rendement d'un portefeuille équilibré : 1,8 % brut.
Scénario central
Taux longs stables à 3 %, inflation proche de 2 %. Actions gagnent 6 % annuel moyen. Fonds euros : 3 %, UC : 6 %. Portefeuille équilibré : 4 % brut.
Scénario optimiste
Reprise économique, taux directeurs en baisse, rallye boursier. Fonds euros : 3,4 %. UC : 10 %. Portefeuille équilibré : 5,6 % brut. Dynamique : jusqu'à 8 %.
Comment optimiser votre rendement dès maintenant ?
Réduire les frais
Un frais sur versement de 3 % anéantit 18 mois de rendement à 2 %. Optez pour un contrat en ligne à 0 % ou renégociez. Faites aussi la chasse aux frais d'arbitrage et de gestion d'UC ; cet article sur les frais de gestion vous guide pas à pas.
Diversifier intelligemment
Évitez les paniers 100 % actions France ou 100 % immobilier. Les ETF monde, les obligations d'entreprises investment grade et les supports immobiliers diversifiés lissent la volatilité. Pour aller plus loin, consultez notre stratégie anti-crise.
Piloter régulièrement
Un arbitrage automatique trimestriel vers le fonds euros pendant les pics de marchés réduit la volatilité globale. Les options de « sécurisation des gains » ou de « stop loss » sont souvent gratuites. Utilisez également un simulateur dédié pour estimer vos gains potentiels ; notre simulateur assurance-vie vous donnera une projection chiffrée.
Quiz : évaluez vos connaissances sur le rendement assurance-vie
FAQ
- Le rendement assurance-vie peut-il dépasser 5 % en 2025 ?
- Oui, mais uniquement sur les contrats très exposés aux unités de compte et si le scénario de marché est optimiste. Les fonds euros seuls ne devraient pas aller au-delà de 3,5 % brut.
- Faut-il clôturer son contrat ouvert avant 2010 pour profiter de meilleurs rendements ?
- Non : conservez l'antériorité fiscale. Mieux vaut ouvrir un nouveau contrat plus performant et arbitrer, plutôt que de perdre les avantages acquis.
- Les frais de gestion peuvent-ils annuler la hausse des taux ?
- Oui. Des frais d'UC de 2 % sur un fonds actions qui rapporte 5 % réduisent le gain à 3 %. D'où l'importance de comparer et de négocier.
- Quelles alternatives si je vise un rendement net supérieur à 4 % ?
- Un mix assurance-vie + PEA ou PER peut être judicieux. Lisez notre guide PER ou assurance-vie pour arbitrer.
En résumé : viser entre 3 % et 5 % brut en 2025 est réaliste selon votre profil et votre degré de diversification. Agissez dès maintenant : comparez les contrats, réduisez les frais et diversifiez vos supports. Besoin d'un coup de pouce personnalisé ? Contactez-nous et boostez votre épargne !